LE BENEVOLE

Le Fort de Rosny a gardé l’entrée du Grand Palais !

A 62 ans, sa retraite de l’informatique fraîchement prise «fin juin pour être libéré pour les Jeux olympiques», Didier Fort a été bénévole à la vérification des tickets des spectateurs de la cérémonie d’ouverture à la Conciergerie, de l’escrime au Grand Palais («un site à couper le souffle»), du triathlon et bientôt de l’eau libre : «C’est génial, les gens sont de bonne humeur, ont la banane, tous semblent heureux !». Même si, parfois, le Rosnéen peut avoir 1h45 de bus la nuit pour rallier les départs aux aurores, il garde le sourire. «L’ambiance dépasse largement mes espérances. D’ailleurs, je me demande si je ne vais pas faire ceux de Los Angeles en 2028..?!». Licencié au SOR Athlétisme depuis 1996, président de 2000 à 2007, Didier Fort est un passionné : «En 2004, j’y ai même créé une course de côte où Cassandre Beaugrand est venue courir. Ma fille aussi faisait de l’athlétisme, s’appelle Cassandre. Souvent, elles étaient les deux Cassandre dans les courses de Seine-Saint-Denis : amusant, non ?!»

LE CHORISTE

Le Bondynois Anselme Diesse au chœur de la cérémonie d’ouverture !

Dans la famille des Diesse, Aurélien (26 ans) était sélectionné au judo, sa sœur Anne dédiée la sécurité des Jeux, sa seconde sœur Auristelle à la qualité et sécurité alimentaire au Village olympique des athlètes et Anselme (18 ans) fut choriste à la cérémonie d’ouverture pour la Maîtrise Radio France de Bondy.

Cet étudiant en 1ère année de médecine, choriste depuis l’âge de 7 ans à Bondy, n’a pas vraiment réalisé l’importance de ce jour «J» : «En mai, presque en même temps que mon frère aîné apprenait sa sélection, j’ai appris que j’étais retenu pour chanter l’hymne olympique à la cérémonie d’ouverture. Quand je suis arrivé sur place, j’ai réalisé le gigantisme de la chose, au Trocadéro, face à la Tour Eiffel, devant des chefs d’Etat. Alors, un peu comme un sportif, j’ai transformé mon stress en excitation pour vivre un moment unique. Maintenant, quand je regarde en boucle la vidéo de notre passage et de la cérémonie d’ouverture, je me demande juste ce que je vais faire de mon don pour la musique, le chant…».

L’ENTRAINEUR

Sébastien Homo saisit toutes les perches de bonne humeur !

Rosnéen d’origine, ce Tremblaysien (42 ans) a fait toute sa carrière au Dynamic Aulnay Club où sa sœur Amandine, ancienne internationale à la perche, entraîne. Ancien perchiste lui aussi, entraîneur de perchistes dont son épouse Sandra (sélectionnée aux Jeux de Pékin en 2008 pour le Portugal), Sébastien Homo est aujourd’hui, avec les Bleus au cœur des Jeux, entraîneur des sauts de l’équipe de France : «Depuis 2017, ces Jeux, je les ai vus grandir en Seine-Saint-Denis, de jour en jour. Récemment, j’ai vu passé la flamme à Tremblay. C’est presque indescriptible d’expliquer ce que je ressens ! Des Jeux à la maison, c’est juste inimaginable, c’était inconcevable ?!! Et là, je suis tellement fier mais, tellement fier, de porter les couleurs de l’équipe de France à la maison. Quand les gens voient notre maillot marqué «France», des gens que je ne connais même pas sont gentils avec nous, discutent, nous souhaitent spontanément «Bonne chance». C’est intense de se sentir, ainsi, investis dans une grande mission… ».

LA PLONGEUSE

En attendant de plonger dans la célébrité grâce à «Netflix»…

Après trois ans seulement de pratique, la sociétaire de Montreuil Juliette Landi (17 ans) a terminé huitième en plongeon synchronisée à 3 mètres pour ses premiers Jeux. Bonne copine de la gymnaste américaine Simone Biles (ses parents français, l’entraînent !), la plongeuse franco-américaine a vécu quelques heures à ses côtés au village olympique : «Comme Netflix tourne un documentaire sur elle, j’ai été aussi filmée. Je serai, je pense, dans l’épisode 3 et 4. Peut-être, du coup, que je vais devenir célèbre ?!! Cette expérience d’être aux Jeux, au village olympique au milieu de centaines d’athlètes célèbres dans leur propre pays, c’est fou ! Vivement Los Angeles 2028…». Alors, Juliette Landi sera sur sa terre natale…

L’ANIMATEUR

Loy aimerait voir la loi du plus fort…l’emporter !

Comme des millions de pratiquant·e·s, Michel Loy (58 ans), vice-champion du monde de pétanque et vice-champion de France en 1993, lors de son passage de trois saisons dans le club des Lilas, se demande toujours pourquoi son sport n’est pas olympique : «Là, pourquoi a-t-on été préféré le breakdance ? Qui n’a jamais joué à la pétanque ? Qui ne l’aime pas ? Bref, on continue à payer notre image trop conviviale, notre côté trop vacances, barbecue.». Pour ces premiers Jeux sans y participer, ce grossiste francilien, très souvent en Seine-Saint-Denis, est animateur : «Avec Dylan Rocher (septuple champion du monde), je me suis porté volontaire pour animer des démonstrations au Club France. Souvent, les gens sont estomaqués par notre adresse. Si le curling est aux Jeux, pourquoi pas nous, hein ?!».

LA STATISTICIENNE

Cathy Mouette ne lâche pas une miette d’ippons !

Depuis l’âge de quatre et demi, la Noiséenne a le judo dans le sang. A 59 ans, cet professeur·e de judo (depuis 1986 !), entraîneur·e accompagnant les premiers pas d’Amandine Buchard (médaillée de bronze à Paris), participe à ses troisièmes Jeux : «En 2008 à Pékin et 2012 à Londres, j’étais arbitre internationale. A Paris, je suis en charge de retranscrire, dans un ordinateur, la réalité des combats : valeurs, pénalités et, surtout, identifier les techniques sur une base de données. Au nombre de 250 à 300 possibles, une soixantaine est très utilisée». Même si elle officie bénévolement de 8 à 19 heures, même si elle additionne 1h30 «d’un trajet galère» pour venir au Champ-de-Mars, même si «c’est le frigo en Kway» au judo, la statisticienne ne laisserait sa place pour rien au monde. Et la semaine prochaine, elle  ne sera pas en vacances. Eh non, cette passionnée retournera travailler à Bobigny, au Service départemental dédié à la jeunesse, à l’engagement et aux sports.

Propos recueillis par Sophie Greuil

Crédit-photo : Sylvain Hitau, Nicolas Moulard et Bruno Lévy

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