L’image tant attendue a fini par arriver, avec un jour de retard, alors que certains craignaient l’annulation : des triathlètes des Jeux plongeant dans la Seine ! Pari(s) gagné donc ! Mais pour que les épreuves olympiques aquatiques aient bien lieu comme prévu dans la capitale, il était impératif que l’eau de la Seine soit d’une qualité suffisante pour ne pas mettre en danger la santé des sportif·ve·s. Un défi pour les services publics chargés des eaux, dont la DEA de Seine-Saint-Denis. Stéphanie Barone, responsable de la gestion des écoulements dans les égouts explique : « Notre priorité première, c’est d’assurer la sécurité des personnes qui travaillent dans le réseau d’assainissement : les égoutiers, les techniciens de maintenance… Le deuxième objectif, c’est de lutter contre les inondations, préserver la sécurité des biens et personnes du territoire. Enfin le troisième point, si la pluie le permet, c’est de lutter contre la pollution. »

Améliorer l’eau de la Marne et de la Seine

Lutter contre la pollution, la DEA y parvient habituellement. « L’objectif qui nous était fixé depuis quelques années, c’était lutter contre la pollution pour que la faune et la flore puissent vivre dans la Seine et la Marne. Et nous y sommes parvenu car le Siaap (Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne) a constaté une augmentation du nombre et de variétés de poissons dans la Seine. Mais pour les JOP, il s’agit de mettre des êtres humains dans ce milieu où il demeure des bactéries… » Une tâche complexe et donc délicate !

7 ouvrages construits en un temps record

Pour renforcer son dispositif d’équipements, éviter les inondations et améliorer la qualité de l’eau dans la Marne et la Seine la Direction de l’eau et de l’assainissement a elle aussi mené une préparation olympique. Elle a conçu et suivi la réalisation de 7 ouvrages (le bassin Fontaine des Hanots et une vanne sur le bassin Guernica à Montreuil, le bassin du ru Saint Baudile à Gagny, et 4 stations pour gérer le nouveau siphon sous la Marne). Une gageure car ils ont tous dû être réalisés en moins de temps que d’ordinaire. « D’habitude, reconnait Stéphanie Barone, nous suivons en moyenne 2 nouveaux ouvrages par an. Dans un timing serré JOP, les équipes de la DEA ont relevé le défi en triplant cet objectif ! »

Grâce à cet ensemble d’ouvrage, en cas de pluie importante, la DEA peut stocker des milliers de m3 d’eau dans des bassins, avant de les traiter, et éviter ainsi autant les rejets directs dans la Marne que les inondations. Tout ce dispositif est un des éléments importants de l’héritage des Jeux olympiques de Paris 2024 pour les habitant·e·s de Seine-Saint-Denis.

Georges Makowski

Photo : © Vadim Ghirda/AP/SIPA

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