Difficile, en passant devant le siège social de Guilbert Propreté à Bondy, d’imaginer le rayonnement de cette entreprise aux 3 500 salariés, aux 65 millions d’euros de chiffre d’affaires et aux 300 clients, dont l’actualité estivale se confondra avec les JOP. L’entrée, installée dans ce qui fut un salon de coiffure, est située au rez-de-chaussée d’un immeuble centenaire qui abrite un dédale de bureaux nichés dans tous les recoins, avec des couloirs biscornus aux sols en lino et aux tapisseries disparates. Mais une âme et une humanité émergent de ce foutraque apparent. Mieux, dans cette grosse PME, tout est assumé en bloc. Une façon de rendre hommage à l’aventure industrielle de cette entreprise familiale qui a débuté entre ses murs à la fin des années 50. « Le choix d’évoluer dans nos locaux historiques alors que nous pourrions nous offrir un siège moderne n’est pas seulement une façon d’entretenir la mémoire de notre arrière-grand-père, entrepreneur et syndicaliste qui a démarré comme laveur de vitres explique Marie Mallozzi, responsable RH. C’est également notre façon de dire qu’il ne faut pas s’arrêter aux apparences, à l’image des métiers de la propreté encore mal perçus de l’extérieur et dévalorisés ».

Marie Mallozzi, responsable ressources humaines de Guilbert propreté, perpétue la dimension sociale voulue par son arrière grand-père, fondateur de l’entreprise.

Des clients prestigieux

Spécialiste de la propreté au service d’acteurs publics et privés, le groupe est en contrat avec des clients majeurs – entre autres – le Palais des Congrès et le CNAM à Paris, Le CNIT à la Défense, le conseil départemental de Seine-Saint-Denis, des mairies et des administrations, des bailleurs sociaux, Westfield Rosny 2, la tour Pleyel à Saint-Denis, et le parc des expositions de Villepinte. Le premier employeur de Bondy revendique son attachement à sa commune et son ancrage en Seine-Saint-Denis. « Une bonne partie de nos collaborateurs habite le département ; nous revendiquons un rôle social et citoyen dans nos recrutements, la formation et l’insertion de nos salariés dont la grande diversité culturelle et d’origines constituent des richesses », poursuit-elle.

Guilbert propreté est cofondateur de l’Ecole de la 2e chance à La Courneuve, et du Club des entrepreneurs de la Seine-Saint-Denis. La société est engagée de longue date pour l’égalité professionnelle hommes-femmes dans sa politique salariale. Signataire de l’Agenda 21, sa démarche est également environnementale, notamment dans l’utilisation des produits de nettoyage. S’y ajoute une politique d’achats de matériels orientée sur le made in France, comme l’atteste sa flotte de véhicules. Cerise sur le gâteau, Guilbert Propreté est aussi labellisé « Pet friendly », c’est-à-dire que l’on peut amener son animal de compagnie au bureau. « Pour nous, ce sont des évidences que nous ont inculquées les générations précédentes et que nous essayons de diffuser autour de nous », assure Marie Mallozzi.

Fiers d’être olympiques

Les JOP arrivent à point nommé pour donner un éclairage sur l’ADN atypique de cette entreprise restée indépendante. « Les Jeux sont une fierté pour notre département, les habitants et il suffit de voir l’enthousiasme de nos équipes ! » Guilbert Propreté se retrouve directement branché sur l’évènement. En Seine-Saint-Denis, l’entreprise assurera le nettoyage de l’Arena Paris Nord à Villepinte où se dérouleront les phases préliminaires du tournoi de boxe, les épreuves de classement de l’escrime du pentathlon moderne, et du volleyball assis. À Clichy, elle interviendra sur les installations des épreuves de para cyclisme. « Les équipes seront renforcées sur les différents sites et des salariés ont modifié leurs congés car ils veulent vivre de l’intérieur l’aventure olympique », précise Carinne Guilbert, la PDG du groupe. L’entreprise poussera derrière eux.

Frédéric Lombard

Photos : Nicolas Moulard et Guilbert propreté

« Manier l’être et le paraître »

Amal El Guataa, responsable de sites

« J’ai été recrutée il y a une quinzaine de mois attirée par la réputation de l’entreprise, après vingt années déjà passées dans le secteur de la propreté où j’ai démarré comme agent de service. On me fait confiance et j’adore ce que je fais. L’accès est facile mais la technicité de plus en plus grande, offre de belles opportunités d’évolutions dans une variété de métiers qui ne se limitent pas aux seuls gestes de nettoyer. Il faut savoir manier l’être et le paraître ».

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