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Le jeudi fou des athlètes de Seine-Saint-Denis !
Deux médailles d'argent à quelques minutes d'écart : Sandrine Martinet, née à Montreuil, en para judo, et le sprinteur Timothée Adolphe, licencié de Saint-Denis Emotion, sur le 100 m des déficient visuels. Quant à l'équipe de France de cécifoot, avec 4 joueurs du Bondy Cécifoot club, elle se qualifie pour la finale où elle retrouvera... l'Argentine !
Sandrine Martinet complète un palmarès hors-norme
C’est elle, native de Montreuil, qui avait allumé le chaudron au Prisme à Bobigny avec la flamme paralympique. Elle avait alors assuré à tout le public qu’elle ferait tout pour chercher une nouvelle médaille, en or si possible. Son palmarès comptait alors déjà 3 médailles d’argent et une médaille d’or paralympique, trois titres de championne du monde, championne d’Europe, championne de France à douze reprises…
Sandrine Martinet est engagée dans la catégorie des malvoyants B2 (-48 kg). Elle a commencé le judo à neuf ans, pour oublier les moqueries des autres enfants à propos de son handicap. “Enfant, je cherchais à canaliser mon énergie, et surtout ma colère, car j’étais moquée à l’école en raison de mon handicap visuel. Je suis atteinte d’une achromatopsie, une maladie génétique qui entraîne une non-vision des couleurs, une sensibilité à la lumière et une diminution importante de l’acuité visuelle.”
Ce jeudi 5 septembre en quart de finale, Sandrine élimine l’Allemande Isabell Thal avec un splendide ippon. C’est plus difficile en demi-finale contre la Chinoise Li Liqing qui se joue au golden score : la première à marquer gagne. Et c’est Sandrine ! En finale face à la numéro un mondiale, le combat s’annonce difficile. D’un côté toute l’expérience de Sandrine Martinet âgée de 41 ans. De l’autre la jeunesse, la technique et la fougue de la Kazakhe Akmaral Nauatbek, 25 ans. Nauatbek mène la danse. Elle obtient rapidement un waza-ari. Sandrine Martinet se lance alors à la poursuite du score, multipliant les attaques. Mais sur l’une d’elle, Nauatbek reprend l’initiative au sol et après un long travail, et malgré une belle résistance de notre Française, parvint à placer une immobilisation synonyme de victoire.
Peu après Sandrine Martinet déclare : « On est toujours déçu de perdre une finale, mais je suis très fière de cette médaille d’argent. Autant les trois autres, je les boude un peu. Autant celle-là, j’ai tout donné, j’ai fait une super journée”.
Le sourire retrouvé de Timothée Adolphe
Toutes les médailles d’argent n’ont pas le même goût. Pour le sprinteur du Saint-Denis Emotion, celle du 400 dimanche avait un goût amer après s’être fait dépasser dans les 50 derniers mètres. Mais celle de jeudi soir au 100 m catégorie T11, Timothée Adolphe l’a savourée ! Et pourtant celui que l’on surnomme “le guépard blanc” et son guide Charles Renard n’ont fini qu’à 3 centièmes de l’or remporté par le Grec Athanasios Ghavelas. « Ca se joue à 3 centièmes, on est frustré mais on savoure !”, a déclaré Timothée, tout sourire à l’arrivée au micro de France Télévision.
Redécouvrez notre interview de Timothée Adolphe en juillet
Les “4 de Bondy” en finale du cécifoot
Avec Hakim Arezki , Martin Baron, Tidiane Diakité, Gaël Rivière du Bondy Cécifoot club, l’équipe de France a battu la Colombie, un des favoris, au stade Tour Eiffel. Il a fallu attendre la 26e minute (sur 30) pour que Frédéric Villeroux trompe le gardien colombien dans un stade en ébullition après 8 tentatives infructueuses. 12 ans après les Jeux de Londres, la France est donc assurée de faire aussi bien que son meilleur résultat olympique, la médaille d’argent. Mais toute la Seine-Saint-Denis sera derrière eux pour l’or ! Ce sera samedi à 20h face à l’Argentine (tiens, tiens ça ne vous rappelle rien ?). Nous vous donnons d’ores et déjà rendez-vous au Parc des Jeux au parc départemental Georges Valbon pour encourager nos joueurs devant l’écran géant !