- Héritage
L’héritage des Jeux vit déjà en Seine-Saint-Denis
Lundi 29 janvier, une soirée au Pulse, le siège dionysien du COJO de Paris 2024, a rassemblé près de 500 personnes de Seine-Saint-Denis acteur·rice·s de projets liés aux JOP. Que ce soit dans les domaines économiques, sociaux, culturels, éducatifs, solidaires, tous ces projets sont constitutifs de l’héritage immatériel des Jeux olympiques et paralympiques en Seine-Saint-Denis.
Lundi 29 janvier, une soirée au Pulse, le siège dionysien du COJO de Paris 2024, a rassemblé près de 500 personnes de Seine-Saint-Denis acteur·rice·s de projets liés aux JOP. Que ce soit dans les domaines économiques, sociaux, culturels, éducatifs, solidaires, tous ces projets sont constitutifs de l’héritage immatériel des Jeux olympiques et paralympiques en Seine-Saint-Denis. Une soirée pour célébrer tous ces acteur·rice·s locaux·les engagé·e·s au quotidien pour des Jeux durables, inclusifs et avec un impact positif pour le quotidien de la population.
« Bienvenue ! Vous êtes ici chez vous, au Pulse, le siège du COJO de Paris 2024. Car si vous êtes invités à cette soirée, c’est que vous êtes acteurs des Jeux olympiques et paralympiques en Seine-Saint-Denis. » Tony Estanguet, président du Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 joue les Monsieur Loyal et rappelle que la Seine -Saint-Denis sera au cœur des JOP avec 13 épreuves sportives, mais aussi qu’elle sera la principale bénéficiaire de l’héritage matériel olympique. « Pas moins de 80% des investissements de la SOLIDEO sont situés sur votre territoire, et concernant l’héritage immatériel, on peut par exemple citer les 280 millions d’euros versés aux entreprises de Seine-Saint-Denis qui ont remporté un marché olympique. »
A ces côtés, Stéphane Troussel, président du Département s’exclame : « Il faudrait être aveugle pour ne pas voir la transformation de la Seine-Saint-Denis avec les multiples chantiers en cours ! Les Jeux auront réussi à incarner le point de bascule de la transformation de Seine-Saint-Denis. Et ce n’est pas fini, puisqu’en 2026, nous accueillerons les championnats d’Europe de natation, une première en France depuis 1987 ! »
LE PRÉSIDENT DE LA SEINE-SAINT-DENIS DÉCRIT L’HÉRITAGE IMMATÉRIEL, VOIR LA VIDÉO
Les JOP, un enjeu social
Pour témoigner de l’impact social du sport et des JOP en Seine-Saint-Denis, Vincent Hamelin, responsable du département de développement des pratiques à la Fédération française de natation, salue le dispositif 1,2,3 nagez ! mis en place par Paris 2024 avec le soutien de la FFN et du Département. « 10 000 enfants ont pu suivre des cours de natation, un effort inédit ! »
Avec son dispositif Impact 2024, le COJO a investi 10,67 millions d’euros dans les actions déployées en Seine-Saint-Denis. Des actions comme celles menées par l’AC Bobigny rugby 93, et sa joueuse de haut niveau Aménis Khaldi-Legriel : « Avec Rugby en bas de chez toi, nous allons au-devant des garçons et des filles, dans leur cité et nous les invitons à participer à des initiations. C’est pour nous une façon de leur faire découvrir et apprécier notre sport, mais surtout de leur transmettre les valeurs du rugby. »
Un levier olympique de développement économique
Les Jeux, c’est aussi une opportunité pour le tissu économique du territoire. Sur la tribune, Nabil El Dirani, du Relais à Pantin, témoigne de sa fierté d’avoir obtenu un marché olympique : « Nous sommes un restaurant qui formons chaque année 250 personnes en insertion. L’obtention de ce marché, c’est pour nous la confirmation de notre savoir-faire, qu’une entreprise de l’économie sociale et solidaire est efficace. Et ce marché, nous n’aurions pu y répondre sans l’aide de la Fabrique des jeux, plateforme d’échanges et de construction mise en place par le Département. »
Un avis partagé par Carinne Guilbert, présidente de Guilbert propreté : « La Fabrique des Jeux nous a bien aidé pour postuler aux marchés olympiques. Après deux refus, la 3e tentative a été la bonne ! Guilbert est une entreprise familiale basée en Seine-Saint-Denis depuis 5 générations, chacune d’entre elles ayant apporté quelque chose de plus à l’entreprise. Je serais donc de la génération qui aura contribué à la réussite des Jeux ! C’est une satisfaction, d’autant plus que les salariés me mettaient la pression : ils avaient vraiment envie d’en être ! »
Mahamadou Sacko a lui déjà gagné ses Jeux : « Je suis aide-électricien à l’éco-quartier des Jeux olympiques et paralympiques, malgré mon handicap. Grâce à Paris 2024 je suis autonome financièrement, et je suis formé à l’électricité. »
Apprendre avec les JOP 2024
Avec l’aide du dispositif départemental 130 pays 130 collèges, Delphine Jolif, professeure au collège Jean-Baptiste Corot du Raincy et ses collègues ont jumelé leur établissement avec un collège de Colombie : « L’objectif est de faire découvrir à nos jeunes la culture de ce pays, qui souffre d’apriori, comme la Seine-Saint-Denis, et d’y partir en automne 2024. » (Retrouvez notre vidéo “Les Jeux dans les Yeux” avec Delphine Jolif)
Mohamed Soliman est tout sourire. Ce Dionysien de 26 ans est lauréat de Talent 2024, appel à projet lancé par Paris 2024, le Conseil départemental de Seine Saint-Denis et la Ville de Paris. « J’ai réalisé mon rêve d’enfant ! A 12 ans, j’avais imaginé construire des rollers électriques. Après des années, d’efforts, d’études, d’échecs, mon rêve est devenu réalité : Atmosgear est créé et les premiers rollers électriques au monde sont français ! Et je vous livre un scoop : en amont des JO, nous organiserons le premier roller-ball sur sroller électrique ! »
En place pour l’Olympiade culturelle !
Les JOP de Paris 2024 seront également avec l’Olympiade culturelle une explosion de projets culturels menés avec les habitants, comme celui de Catherine Simonpietri, cheffe de chœur de l’ensemble vocal professionnel Sequenza 9.3 : « Cantate 2024, c’est l’idée que les habitants de Seine-Saint-Denis, dont les origines viennent de toute la planète, accueillent en musique les visiteurs venus du monde entier assister aux JOP. Nous avons recueilli auprès de la population des chants de toutes origines, de l’Europe entière, d’Asie, d’Afrique, d’Amérique, d’Océanie… Un compositeur s’est emparé de ce matériau très riche pour composer un hymne de la Seine-Saint-Denis, qui sera chanté par des professionnels et des habitants. »
Impossible ici de recenser toute la diversité des projets, initiatives, menés par les habitants, les structures, les entreprises, les associations de Seine-Saint-Denis, ils sont bien trop nombreux ! Mais chacun d’entre eux contribue à créer ce si précieux héritage immatériel des Jeux olympiques et paralympiques, dont à coup sûr les générations futures de Séquano-Dionysienıne·s profiteront.
Photos : Bruno Levy
En chiffres
Pour mieux estimer la richesse de l’héritage immatériel des Jeux olympiques et paralympiques en Seine-Saint-Denis, quelques chiffres :
+ de 550 entreprises locales ont bénéficié de marchés liés aux Jeux.
1 900 personnes éloignées de l’emploi ont bénéficié de contrats d’insertion liés à l’organisation des Jeux.
9 400 enfants ont appris à nager grâce au programme « 1, 2, 3 nagez ! ».
66 projets labellisés Olympiade Culturelle
55 collèges inscrits au sein du dispositif « 130 pays-130 collèges ».
227 projets financés par « Impact 2024 ».