42’’13. Soit le 3e temps des séries, à seulement 10 centièmes des Britanniques et devant les Jamaïcaines ! Ce jeudi matin, les 4 filles du relais 4x100m avaient le sourire dans l’aire d’arrivée du Stade de France. Et avec elles Orlann Olière, sprinteuse au CA Montreuil 93 et l’expérimentée du groupe.

A 32 ans, cette battante vit ses 2e Jeux à fond, dans ce qui sera sans doute le point d’orgue d’une carrière atypique. Après déjà deux stops dans sa trajectoire, l’un marqué par une envie de voir autre chose de 2011 à 2017, l’autre en 2021 après une violente rupture du tendon d’Achille, la native de Sens sait désormais après quoi elle court. Celle qui a profité de sa pause forcée en 2021 pour avoir deux jumeaux et se marier – on la connaissait avant sous le nom d’Orlann Ombissa-Dzangue – semble avoir tous les voyants au vert actuellement. Entourage familial, club, tout le monde est là pour la pousser dans son rôle de première relayeuse qu’elle a endossé jeudi à la perfection.

Les filles du 4x100m aux Jeux de Paris 2024: Hélène Parisot, Chloé Galet, Sarah Richard Mingas, Gémima Joseph, Marie-Ange Rimlinger, Orlann Olière et Maroussia Paré de g. à d.

Le CA Montreuil 93, elle est y revenue en 2020 après un premier passage déjà en 2011. « C’est un club historique, et j’aime ses valeurs. Ils ont ce côté humain que je recherche. Ce n’est pas juste porter les couleurs du club au moment des championnats de France et des interclubs, c’est davantage que ça : c’est une relation de confiance entre l’encadrement et les athlètes. », nous expliquait en 2021 celle qui a un record personnel en 11’’06 sur la ligne droite.

Un relais qui a décidément une petite touche 93 puisqu’il ne faut pas oublier la représentante de Saint-Denis Emotion, Mallory Leconte, certes absente du relais définitif, mais qui aura contribué à qualifier le quatuor français aux Bahamas en mai dernier.

Alors, à quoi s’attendre vendredi de la part d’Orlann Olière, Gémima Joseph, Hélène Parisot et Chloé Galet, un cocktail entre fougue de la jeunesse et énergie bien canalisée ? « Il faut toujours prendre des risques dans un relais », lâchait Orlann au micro de Nelson Montfort après la série, sous-entendant que les Bleues compteraient sur la justesse de leurs passages techniques pour combler le petit déficit de vitesse pure qu’elles ont par rapport aux Américaines et aux Britanniques. On croise les doigts.

Christophe Lehousse

– La finale du 4x100m a lieu demain vendredi à 19h30