Portrait de Jean-Pierre Dahm juge de marche

“La parité des juges a été respectée”

Jean-Pierre Dahm, membre du CA Montreuil et juge de marche athlétiques sur ces Jeux

« Vous tombez super bien, ma mission est terminée. J’ai été juge de marche sur le site Trocadéro-Tour Eiffel. Mon rôle était de voir si le règlement de la marche athlétique était respecté. Pour faire simple, il faut qu’il y ait toujours une jambe tendue et toujours un pied au sol.
Nous sommes plusieurs juges car personne ne voit la même chose. Il y a plusieurs étapes si un athlète ne respecte pas les règles. Soit nous, les juges, on a un doute et dans ce cas-là on avertit le marcheur. Soit on est sûr, et dans ces cas-là, on remplit un carton et au bout de trois avertissements, il y a une pénalité. Et si ça continue, il peut y avoir disqualification. Pour ma part, je n’ai pas le nombre en tête, mais j’ai mis pas mal de pénalités. Il y a eu pour moi et pour tous les autres juges une nouveauté lors de ces JO : l’épreuve du marathon marche par équipe. On était curieux de voir comment ça allait se passer.
Pour la première fois, du moins dans mes souvenirs, la parité des juges hommes et femmes a été respectée. Il y avait 6 juges, 1 chef juge et une secrétaire. C’est un total de 7 nations différentes ainsi que 4 continents.
Les JO de Paris, en ayant déjà fait trois autres, sont les plus beaux que je n’ai jamais vus. Tout s’est extrêmement bien déroulé, il y avait la fête partout, j’ai vu des gens heureux. En tant qu’acteur, pour moi, les Jeux, c’est fini. Maintenant, j’enfile ma casquette de spectateur avec comme première épreuve l’athlétisme. Les Jeux Olympiques de Los Angeles sont dans un coin de ma tête, c’est toujours possible et réalisable. »

 

“Je garderai en tête le triplé français”

Médéric Leleu, membre du club cycliste d’Auber 93 et juge de BMX racing sur ces Jeux

« Je garderai de super souvenirs de cette expérience. Sans abandonner ma neutralité de juge, je garderai évidemment en tête le triplé français de Joris Daudet, Sylvain André et Romain Mahieu, tout ça devant 2500 personnes en fusion. J’ai encore en tête l’image d’une juge américaine qui pleurait : un triplé aux JO, ça n’était jamais arrivé ! (NDLR : le BMX racing est sport olympique depuis Pékin 2008). Et puis, il y a globalement toute cette semaine qu’on a passée ensemble entre tous les juges, internationaux comme nationaux. On a fait visiter Paris à des juges qui n’avaient jamais vu la Tour Eiffel, le Louvre…

Sur ma mission d’arbitre en elle-même, j’étais affecté à la pré-grille, autrement dit l’appel des pilotes pour qu’ils choisissent leur place au départ. Ca se fait via une tablette que je maitrisais déjà bien pour l’avoir maniée sur différentes compétitions. C’est le seul poste où on est en contact direct avec les pilotes, même si ce n’est pas le moment pour des grandes conversations.

Quant à la piste de Saint-Quentin-en-Yvelines, on l’a tous trouvée très bien, parce qu’il y a eu beaucoup moins de chutes qu’aux autres JO. Elle n’est pas dangereuse, tout en restant exigeante. Bref, ces Jeux sont une réussite. »

Crédit-photo : Bruno Lévy et Tommy-Lee Berton

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