Note de la rédaction : samedi 27 juillet , Prithika a éréussi son entrée en lice en se qualifiant pour les 16e de finale.

 

Pour ses seconds Jeux olympiques, Prithika Pavade, qui fêtera ses vingt ans au beau milieu de l’évènement (le 02 août, jour des demi-finales dans son tableau individuel) n’a d’yeux que pour la Seine Saint-Denis, ne parle, spontanément, haut et fort, que d’elle : «Au-delà d’être très fière de la représenter, je suis ravie de la mettre en valeur, actuellement, dès que je peux parce que les Jeux se déroulent aussi dans le 93, pas seulement sur Paris toujours uniquement, citée. Jamais, je me suis sentie limitée ou limitée parce que je venais du 93, trop souvent décrié. J’aime sa richesse, celle finalement, montrer lors de ces Jeux notamment au village des athlètes, qui est en Seine Saint-Denis et montre au monde toute cette richesse d’être ensemble même différents…».

Prendre l’énergie du 93 !

  A la veille de son entrée dans le tableau, la joueuse de Saint-Denis n’avait de cesse d’évoquer son 93 d’origine : «Déjà, jouer pour mon pays, c’est une très grande fierté. Mais là, en plus, je joue pour mon département, aux portes de la Seine-Saint-Denis (Arena Paris sud de la Porte de Versailles, «salle magnifique» selon elle), soutenue par tout un département où j’ai fait mes débuts à l’âge de 5 ans au Bourget. Ça me tient à cœur de le représenter au mieux et au plus haut. Ça me touche et rend ce rendez-vous encore plus spécial. Je vais prendre de son énergie de partout où elle viendra. Une opportunité en or de rendre fière la Seine-Saint-Denis»

Le plein d’adrénaline

Sans détour, Prithika Pavade veut «aller le plus loin possible dans ce rendez-vous à la maison. Pour entrer dans le dernier carré, je vais devoir taper une Chinoise du top 5, ce que je n’ai jamais fait, à ce niveau de compétition. Là, le faire, ça serait totalement dingue…et, et, je m’en sens capable, surtout, si remontée par cette énergie…ça va être chaud et plein d’adrénaline ! Là, on sera à des années-lumière de Tokyo sans public !».

Après une superbe saison couronnée par une médaille mondiale de bronze par équipes en septembre dernier, une saison sans vraiment de temps de repos jusqu’en juin dernier, tant la course aux points était intense pour leur sélection olympique («une longue histoire, parfois même pesante» comme l’estampille Rozenn Jacquet-Yquel, la directeur du haut niveau de l’équipe de France), la Séquano-Dionysienne veut «la conclure de la plus belle des manières ! A Tokyo, j’avais la tête dans les étoiles. Là, grâce à la médiatisation des frères Lebrun, notre sport est sous une grande lumière : ça fait du bien et nous souhaitons tous le mettre encore plus en lumière…».

Entrer dans l’histoire

Jamais une pongiste française n’a été médaillée aux Jeux olympiques. Pour entrer dans l’histoire, la pongiste de Seine Saint-Denis a renoncé à participer à la cérémonie d’ouverture «afin de ne pas y perdre de l’énergie et bien rester concentrée sur mon objectif de médaille…»

Sophie Greuil

Photos : Bruno Levy