« Qui peut me montrer quels coups existent en boxe ? Toi ? Allez, monte ici et montre-moi ! » Les élèves de Troisième, au départ impressionné·e·s de rencontrer une championne de boxe, ont vite été mis à l’aise par Fatia Benmessahel. Elle aussi a grandi en Seine-Saint-Denis, à Rosny, et âgée aujourd’hui de 24 ans, elle sait comment s’adresser aux jeunes. Elle commence par se présenter : « J’ai commencé la boxe tard, vers 17 ans, et ça m’a tout de suite plu. Je me débrouillais assez bien et je tapais des garçons ! » Grand sourire de toutes les collégiennes ! «Rapidement, j’ai fait des compétitions que j’ai remportées et j’ai intégré l’équipe de France. Je suis devenue championne d’Europe junior. Je suis plusieurs fois championne de France et cette année j’ai remporté la médaille de bronze aux championnats du monde

Les élèves s’enhardissent les questions arrivent :

«  Est-ce que vous ne faites que la boxe ou vous travaillez ?

Je pratique la boxe amateur, la catégorie olympique. En France il n’y a que très peu de boxeurs qui vivent de la boxe, on doit travailler à côté.

Alors vous travaillez où ?

Je suis ingénieure, et grâce à l’agence du sport mon employeur me laisse du temps pour m’entraîner et pour les compétitions.

Qu’est-ce que ça vous a apporté, d’être boxeuse ?

D’abord j’adore ça ! Et je pense qui je n’avais pas fait de boxe, je n’aurais sans doute pas fait d’aussi longues études. Au départ, j’étais comme beaucoup d’entre vous, je faisais juste ce qu’il fallait, pas plus, et souvent mes devoirs au dernier moment. Mais quand j’ai commencé sérieusement la boxe, ma mère ne m’aurait pas permis de continuer si mes résultats avaient baissé. Comme je voulais continuer, j’ai travaillé ! Et avec les entraînements, les déplacements pour les stages ou les compétitions, il a fallu que j’apprenne à m’organiser et ça m’a beaucoup servi, y compris pour mes études. »

Est-ce que vous serez aux Jeux olympiques ?

J’espère, mais ce n’est pas sûr ! Même si j’ai été médaillée aux championnats du monde, il faut d’abord que je me qualifie. Pour cela, il faut que je termine dans les 4 premières lors d’un des 3 tournois internationaux qualificatifs. C’est très difficile, c’est pour cela que les Jeux olympiques sont la compétition la plus prestigieuse, pour toutes les disciplines. Y participer, c’est déjà une victoire !

Et si vous y participez, qu’est-ce que vous espérez ?

Ah, si j’y vais, c’est pour gagner ! Je ferais tout pour !

On vous soutiendra ! »

Georges Makowski
Crédit photos : Nicolas Moulard

Le kiosque olympique et paralympique du Département

Pour promouvoir les Jeux olympiques et paralympiques, le Département a créé le kiosque, un espace modulaire qui peut se déplacer par tout. Créé et construit en Seine-Saint-Denis, auto-suffisant grâce à ses panneaux photo-voltaïques, il présente au public l’héritage matériel et immatériel que les JOP légueront à notre territoire, les épreuves qui s’y dérouleront mais aussi les différents sportif·ve·s qui ont des chances de nous y représenter.

G.M.

Découvrez notre kiosque Made in Seine-Saint-Denis

 

Nos athlètes "para" ont un message pour vous

Il est médaillé d'or paralympique au 400 m, elle est une espoir du para-taekwondo, Charles-Antoine Kouakou et Djelika Diallo vous adressent un message vidéo en vue de l'ouverture de la billetterie des Jeux paralympiques.