La veille de la cérémonie d’ouverture, Anne-Cécile Ciofani (30 ans), formée à Bobigny, avait annoncé la couleur : «Même si c’est très tentant, je n’y participerai pas afin de ne pas brûler de l’énergie inutilement. Après notre médaille d’argent à Tokyo en 2021, je viens, nous venons toutes ici pour l’or. S’en donner les moyens demande, d’abord, d’écarter tout ce qui pourrait nous en détourner…».

Anne-Cécile Ciofani au Club France

«LES DETERMINEES», EN AVANT…MARCHE !

Après dix ans à Bobigny de 2012 à 2022, la joueuse du Stade Français est l’une des vedettes de ce 7 à quatorze joueuses dont trois passées par les stade de La Motte et Henri Wallon : «Notre équipe de France n’a pas encore de surnom mais, la détermination est sa marque de fabrique comme elle était, je crois, la mienne à mes débuts au stade de la Motte où je me relevais toujours après des plaquages, sur le terrain synthétique au début, plutôt éprouvants…».

CETTE FILLE DE LANCEUR DE MARTEAU BRILLE AVEC SES «GRANDS COMPAS» !

Du haut de ses 1m80, Anne-Cécile Ciofani, fille d’un lanceur de marteau ayant fait les Jeux de 1984 (8ème avec 73m46) pèse toujours de son poids dans ces dames du 7 : «Avec ses grands compas (jambes), elle est très rapide, toujours à l’origine de bons coups, et, capable de les conclure» résume Carla Neisen, la capitaine évoluant aussi à XV comme elle.

Déterminée et très studieuse, l’actuelle joueuse de l’AC Bobigny Lou Noël-Rivier (23 ans), arrivée en 2019, l’est aussi pour ses premiers Jeux, et, adoube ce potentiel surnom : «Dire que nous sommes des guerrières est un peu trivial, je trouve. Déterminées, oui ! Et, actuellement, pour briller à la maison, avec une belle rage de vaincre…et, désormais, vraiment, hâte de démarrer…».

Lou Noël-Rivier lors d’une rencontre

DU JEU DEVANT ET DERRIERE

Avant surnommé «Les Enragées», ce sept qui ne cache pas ses ambitions, offre une qualité première de jouer aussi bien devant que derrière, est en train d’écrire sa propre histoire en «mâture et responsable» glisse leur capitaine.

Passée aussi par Bobigny où elle a ciselé sa pointe de vitesse entre mêlées et contre-pieds , l’actuelle bordelaise Johanna Grisez (27 ans) se rappelle, à l’heure, de ses seconds Jeux «d’un rugby à Bobigny, alors, pas très technique, un brin approximatif, prenant le contre-pied de ce qu’il se faisait dans le Sud-ouest avec des passes souvent «dégueu» mais, un rugby qui donnait tellement l’envie et le bonheur de jouer. Ce bonheur, je l’ai appris à Bobigny, je l’ai gardé et j’espère qu’il me portera, nous portera loin dans ce tournoi à quelques kilomètres du stade de la Motte…».

«COMME UN RETOUR AUX SOURCES…»

Pour préparer les Jeux, les dames du 7, de retour d’un stage pyrénéen en altitude à Font Romeu, légitime pour atteindre un sommet, se préparent sur le site de Marville à la Courneuve : «Comme un retour aux sources» estampillent en cœur, Anne-Cécile Ciofani et Johanna Grisez.

Johanna Grisez devant la presse

Dimanche 28 juillet, les Bleues défient les Brésiliennes à 17h avant de jouer à 20h30 contre les Japonaises, limitées physiquement mais, toujours sans aucune limite technique.

Lundi à 15h30, pour leur troisième et dernier match de poule C, les Bleues seront face aux Etats-Unis : «Leurs joueuses sont athlétiques et nous posant toujours beaucoup de problèmes» prévient l’entraîneur national David Courteix. A 21 heures, les dames du 7 seront attendues en quart… Souhaitons leur le même succès que l’équipe masculine emmenée jusqu’à l’or olympique, par Antoine Dupont !

Sophie Greuil

Crédit-photo : Bruno Lévy