Pont olympique Louafi-Bouguera

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L’OUVRAGE

Le Département de la Seine-Saint-Denis a construit, dans le cadre de l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, en partenariat avec la SOLIDEO, les Villes et Plaine Commune, un nouveau pont reliant L’Ile-Saint-Denis et Saint-Denis.

Ce nouvel ouvrage de 138 m de long, qui franchit la Seine et le quai de Saint-Ouen, permet de raccorder les deux parties du Village des athlètes. Il contribuera, à l’issue des Jeux de 2024, à désenclaver L’Île-Saint-Denis, plus petite ville insulaire de France, et dont les ponts les plus proches sont aujourd’hui situés à deux kilomètres l’un de l’autre.

Réservé aux bus, cycles et piéton·e·s, il constitue un nouveau maillon essentiel dans la liaison entre L’Île-Saint-Denis et le futur quartier Pleyel de Saint-Denis, dont la nouvelle Gare Saint-Denis Pleyel qui connectera L’Île-Saint-Denis à Paris en quelques minutes via les lignes 15, 16 et 17 du métro du Grand Paris Express. A terme, ce sont des milliers de logements, résidences étudiantes, équipements, bureaux et activités ainsi que deux parcs qui s’implanteront de part et d’autre de la Seine.

Grâce à son belvédère et à son escalier large de près de 4 m, il offre une vue dégagée sur la Seine et un accès direct à la berge réaménagée du quai de Saint-Ouen à Saint-Denis.

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LE RÉAMÉNAGEMENT DES BERGES

La construction de ce nouveau pont et de l’écoquartier fluvial s’accompagne d’un réaménagement global du quai et des berges pour permettre un meilleur partage de l’espace public.

Le Quai du Châtelier sera ainsi intégralement réaménagé sur 1 km entre le pont de Saint-Ouen, au sud de L’Île-Saint-Denis et l’ouvrage de l’autoroute A86. Il offrira une nouvelle piste cyclable sécurisée, bidirectionnelle sur l’essentiel du linéaire.

La berge sera également réaménagée autour et sous le futur ouvrage afin d’ouvrir le quai sur la Seine et inviter à la promenade et aux loisirs au plus près de l’eau grâce à des îlots de verdure, un belvédère ou encore un ponton aménagé à l’aplomb de la Seine.

Cette opération qui sera livrée avant les Jeux est estimée à 32 M€, financés par la SOLIDEO et réalisée sous maîtrise d’ouvrage du Département de la Seine-Saint-Denis.

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UN CHANTIER EXEMPLAIRE

Sur le plan environnemental :

9 000 m³ de béton ont été utilisés, dont 88 % bas-carbone.
Le béton a été fabriqué à moins de 1 km du chantier.
Le transport fluvial a évacué 50 % des déblais, soit 17 000 tonnes.
3 400 tonnes d’acier ont été utilisées, avec 11 % recyclé.

Plus de 40.000 heures de travail réservées notamment aux personnes éloignées de l’emploi, aux travailleurs handicapés, aux personnes issus des Quartiers Politique de la Ville ou aux seniors et jeunes en recherche d’emploi.

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UN PROJET RESPECTUEUX DE L’ENVIRONNEMENT

· 74 nouveaux arbres plantés pour accueillir la biodiversité.
· Des plantes locales et résistantes, qui demandent peu d’eau.
· Une frayère pour protéger la vie aquatique.
· Les eaux de pluie sont gérées sans rejet dans les réseaux.
· L’éclairage LED à intensité variable est économe en énergie.

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UN HERITAGE OLYMPIQUE

Pendant les Jeux de Paris 2024, le pont reliait le village olympique à la gare Saint-Denis Pleyel, facilitant les déplacements des athlètes et offrant un décor emblématique pour les interviews télévisées.

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Les athlètes d’athlétisme de l’équipe cubaine, Yunisleidy Garcia Abreu et Reynaldo Espinosa

LOUAFI BOUGUERA

Louafi Bouguera, né en Algérie en 1898, est le premier Franco-Algérien à remporter une médaille d’or olympique. Après avoir servi comme soldat dans l’armée française lors de la première guerre mondiale, il triomphe lors du marathon des Jeux Olympiques de 1928 à Amsterdam, surpassant tous les favoris. Malheureusement, son exploit est terni par le racisme de la France coloniale, et tombe rapidement dans l’anonymat. Après une émigration difficile aux États-Unis, il retourne en France, où il est rejeté par le monde sportif et contraint de se contenter de petits emplois. En 1956, la mémoire de Louafi Bouguera est ravivée par Alain Mimoun, qui lui rend hommage, mais cet éclat ne dure pas. Il décède dans des conditions obscures, et son histoire demeure largement méconnue. Aujourd’hui, le pont olympique qui porte son nom honore son parcours et ses exploits, célébrant ainsi sa mémoire et appelant à la reconnaissance de ceux qui ont façonné notre héritage sportif.

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