« Nous avons organisé partout en Seine-Saint-Denis toutes les possibilités pour permettre à chacune et à chacun de célébrer à sa manière les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Que ce soit pour les plus jeunes comme pour les plus âgé·e·s et partager ce moment toutes et tous ensemble » explique Stéphane Troussel le président du Département en distribuant, aux côtés de Stéphane Blanchet, Vice-président du Département en charge de l’autonomie 21 places permettant d’assister à des compétitions, à des épreuves olympiques et paralympiques.

Cette remise de billets vient récompenser celles et ceux qui depuis plusieurs mois participent à des activités sportives, des visites d’équipement olympiques, et ont même confectionné des flammes olympiques en papier crépon pour fêter les JO dans leur maison de retraite et au-delà.

« Quand on voit ce qui va se passer sur la Seine Saint Denis pendant cet événement, on se dit qu’on aurait dû appeler ça, non pas les Jeux olympiques de Paris, mais les Jeux olympiques de Seine-Saint-Denis. Parce que vous allez quand même être le centre du monde pendant plusieurs semaines pour ces Jeux olympiques et ces Jeux paralympiques » lance le Docteur Guy Sebbah, vice-président exécutif du Groupe SOS en charge des secteurs Santé et Séniors. Le groupe SOS, à la tête des EHPAD Camille-Saint-Saëns à Aulnay-sous-Bois et Hector-Berlioz à Bobigny, est aussi partenaire du PRISME (Pôle de référence Inclusif Sportif Métropolitain). « Je me réjouis de l’ouverture prochaine de ce magnifique lieu de sport inclusif sur le département, d’ici la fin de l’année 2024 ». Bâti à Bobigny, là où justement le groupe SOS – qui fête cette année ses 40 ans d’existence- a ouvert son premier établissement pour personnes âgées.

 

L’occasion pour les heureux et heureuses bénéficiaires de se plonger dans leurs souvenirs de sport : gymnastique pour Robert, football pour Jeanne, volley et arts martiaux pour Babacar et vélo pour Margaret. Cette dernière raconte : « Je me promenais à vélo à la campagne. A l’époque, c’était jeudi le repos, donc on allait ramasser les pommes de terre dans les champs avec des ami·e·s, celles que laissaient les agriculteurs. Et quand il n’y en avait pas, ce n’était pas grave, on se promenait quand même. On prenait la côte, on descendait. C’étaient des bons moments. À l’époque, il n’y avait rien, il n’y avait pas tout ça, pas de téléphone mais on s’amusait quand même bien… j’avais… 25 ans »

Robert, 68 ans, a participé en mars avec d’autres résident·e·s. à des Jeux Inter-Ephad au Stade de France et en mai il a visité le nouveau Centre aquatique Olympique à Saint-Denis : « Il y a de quoi faire avec un tel équipement. Maintenant c’est aux athlètes de faire le boulot ». Le billet en main pour assister à une épreuve des JO cet ancien champion de Bourgogne de gymnastique lorsqu’il était enfant se souvient des sportif·ve·s « qui ont fait le plus de foin » dans les précédentes éditions : du perchiste Bubka, à la gymnaste Nadia Comaneci, en passant par la nageuse Laure Manaudou… Ses pronostics de médailles ? « Pas beaucoup parce qu’il y a toujours les Russes et puis les Américain·e·s. Nous, on organise, mais on ne va pas avoir beaucoup, beaucoup de médailles » craint-il.

A ses côtés, Jeanne, 77 ans, qui aime regarder les matchs de foot, parce que ses enfants en ont beaucoup fait et Babacar, 77 ans qui se fait photographier aux côtés de la mascotte des JO Paris 2024, la Phryge. Le sourire aux lèvres, il raconte : « Moi, j’étais polyvalent, je faisais tout ce qui était à ma portée mais j’aimais surtout les sports collectifs (le football, le volley) et aussi les arts martiaux. Ce qui est bien c’est qu’avec un ballon, tu peux faire jouer deux quartiers. C’est vrai, ça ? Cette équipe élimine l’autre équipe. Et lorsqu’on a perdu on devient spectateur. »

La semaine précédant cette remise de billets, les résident·e·s avaient participé à des jeux : basket, lancer de javelot et pétanque qui n’est pourtant pas encore un sport olympique !