La Noiséenne Amandine Buchard en bronze grâce à un public en or!
Vice-championne olympique en titre, la native de Noisy-le-Sec (29 ans) décroche le bronze, la troisième médaille du judo français, la première d'une athlète de Seine-Saint-Denis. Grâce à ses proches et «surtout au public», Amandine Buchard a su surmonter sa déception d’échouer aux portes de la finale. Récit…
Aujourd’hui, même si elle n’était pas certaine de voir une médaille d’or lui sauter au cou, comme tant rêvé, Amandine Buchard savait «au plus profond de moi» que la présence de sa famille, de ses proches, «de tous les gens que j’aime m’ayant soutenue pendant toutes mes galères» serait un atout, «comme si je n’étais pas seule sur le tatami».
«JE SUIS ALLEE AU BOUT DE MOI-MEME…»
Très déçue par sa défaite en demi-finale (-52 kg), lui interdisant ce rêve en or fait et refait plusieurs fois depuis trois ans, la vice-championne olympique en titre (29 ans) a trouvé les ressources pour aller fondre cet bronze au golden score face à la Hongroise Réka Pupp : «J’avais jamais connu les Jeux avec mes proches, ainsi à mes côtés. Après avoir eu du mal à me remettre de ma demi-finale, je suis allée au bout de moi-même. Mais, surtout, je suis allée puiser au fond d’eux de l’énergie et au fond de ce public incroyable pour aller chercher cette médaille».
Quintuple médaillée de bronze aux championnats du monde (2014, 2018, 2022, 2023 et 2024), la judokate du Paris Saint-Germain reconnait entre ses larmes : «Aujourd’hui, ce public m’a aidée à faire la différence. Ces Jeux, je savais qu’ils seraient grandioses et magnifiques. Je ne savais pas trop comment..? Mais là, franchement, c’est très intense entre mon immense déception de rater cet or et l’immense valeur de ce soutien puissant…».
UNE PILE ELECTRIQUE QUI RETROUVE LA LUMIERE…
Au fil d’une journée difficile à puiser dans ses réserves, «Bubuche» qui se définit «comme une pile électrique», petite fille et fille de lutteurs biberonnée au sport «et quelque part à l’hyperactivité», se souvient du début de son année 2024 à friser un burn out, de haut et bas plus ou moins clairement décrits : «Alors, j’ai ressenti une grande lassitude, je me suis éloignée du judo plusieurs semaines sans trop savoir où si ce recul me ferait avancer. Il m’a sauvée, remise d’abord de la lumière dans mes idées, puis, dans la lumière, aujourd’hui..! En fait, ces trois ans, entre les deux Jeux, ont été très courts mais, m’ont parfois apparus très longs. Pendant ce temps, j’ai surtout où le temps de perfectionner mes points forts parce que j’évolue, quand même, dans une catégorie dense…».
Remise en lumière par ce défi de participer à ces seconds Jeux après une grosse blessure avec sa double fracture de vertèbres il y a deux ans, Amandine Buchard, qui a débuté le judo à Noisy-le-Sec en 2001, se tourne déjà vers les Jeux de Los Angeles en 2028. Après l’argent en 2021, le bronze en 2024, l’or reviendra, une fois ses larmes séchées, sans nul doute, dans les rêves de la Noiséenne…
Sophie Greuil
Crédits photo © Sabau Gabriela / IJF