Le 29 mars dernier, à Bakou, Mamadassa a créé la surprise en se qualifiant pour les JO. Ce succès est d’autant plus remarquable qu’il a dû remplacer le numéro 1 français, Gagik Snjoyan, contraint de se retirer pour des raisons extra-sportives. Malgré cette pression supplémentaire, Mamadassa a triomphé grâce à sa résilience et sa détermination. Avec Koumba Larroque, une autre lutteuse de Bagnolet, Mamadassa vise désormais la médaille d’or devant son public.

Des débuts tardifs

Son parcours vers les Jeux olympiques est le reflet de sa détermination à surmonter les obstacles. « Mamadassa a commencé sa carrière de lutteur tard, à l’âge de 15 ans et demi au sein du club, se rappelle Didier Duceux, président du Bagnolet Lutte 93. J’ai rapidement repéré qu’il avait un potentiel en lutte gréco-romaine, j’ai dû négocier deux ans avec lui, deux ans de coup de gueule pour que ça porte ces fruits. » Ses premiers championnats de France lui ont valu une troisième place, attirant l’attention de l’Insep (lieu de préparation de référence pour les champions français) et lui ouvrant les portes du pôle France de lutte.

Mais Mamadassa n’est pas seulement un athlète de haut niveau. C’est aussi un homme qui s’implique pour son territoire, qui intervient par exemple dans les centres de loisirs de Seine-Saint-Denis. Lors de l’olympiade précédente, le Département l’avait aussi engagé en tant que maître-nageur dans l’ancienne piscine de Marville. Son influence positive s’étend donc bien au-delà des tapis.

Avec le soutien de la Seine-Saint-Denis derrière lui, Mamadassa Sylla est prêt à écrire une nouvelle page de l’histoire de la lutte française aux Jeux olympiques.

 

Bastien Charret

 

Crédit photo : @fflutte