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Nantenin Keita : « Porte-drapeau, c’est quelque chose de collégial »
Porte-drapeau lors de la cérémonie d’ouverture le 28 août, la para-athlète, qui a grandi et habite à nouveau Montreuil, s’apprête à vivre ses 5e Jeux. Celle qui a déjà été sacrée championne paralympique à Rio sur 400m dit son impatience de vivre ces Jeux chez elle, au contact de ses proches.
Elle fait partie des 14 athlètes sélectionnés sur ces Jeux paralympiques qui ont de solides liens avec la Seine-Saint-Denis. Nantenin Keita a grandi à Montreuil, ville élue comme port d’attache par son musicien de père, le chanteur malien Salif Keita. Et même si celle qui a été désignée porte-drapeau française pour ces Jeux paralympiques en compagnie du triathlète Alexis Hanquinquant voit forcément un peu plus large que la Seine-Saint-Denis, c’est toujours avec plaisir qu’elle évoque son département de coeur. « Non seulement j’ai grandi à Montreuil, mais je suis revenue y habiter. Pour moi, courir au Stade de France, à Saint-Denis, c’est toujours quelque chose de spécial, à plus forte raison sur des Jeux à domicile », lance l’athlète malvoyante, qui s’alignera une nouvelle fois sur sa distance fétiche, le 400m ainsi que sur le 100m (catégorie T13).
“UNE RECONNAISSANCE”
A 39 ans, la championne paralympique de Rio a évidemment trouvé une motivation supplémentaire dans le fait que ces Jeux soient organisés à la maison et que son souhait de devenir porte drapeau pourrait cette fois-ci être exaucé. « J’étais déjà candidate pour Tokyo et là, quand Marie-Amélie Le Fur m’a annoncé que c’était bon, je l’ai vraiment pris comme une reconnaissance ».
Ce rôle, la Montreuilloise le veut avant tout collégial. « Avec Alexis, on a la volonté de ne pas être les seuls à prendre la lumière, on veut vraiment partager ça avec toute la délégation paralympique », insiste-t-elle.
Et quand on lui demande ce qu’elle attend de ces Jeux, celle qui joue collectif pense à l’héritage avant même la médaille : « J’en attends d’abord que la France sorte grandie parce qu’on aura réussi à faire venir plus de personnes en situation de handicap au sport d’une part, et qu’à travers nos performances on aura fait rêver les jeunes d’autre part. »
Après, si la breloque devait venir, la multimédaillée de Pékin, Londres et Rio ne cracherait évidemment pas dessus. Ça commence le 3 septembre, jour du 100m et le 5 septembre, jour du 1er tour du 400m.
Christophe Lehousse
Photo: ©Sipa Press