Marie Guérin, fractures aux jambes : «Je suis passée de l’autre côté »

« J’étais infirmière en réanimation avant de subir une fracture des deux jambes. Je termine ma rééducation dans un centre spécialisé à Bobigny. Après avoir été en fauteuil roulant, je marche avec une canne. Je vais garder des séquelles et devrai me réorienter dans mon travail. Je suis passée de l’autre côté et je vois désormais les Jeux paralympiques sous un autre angle. Je suis enthousiasmée par l’engouement et la couverture médiatique. Mais je compte d’abord sur leur impact pour inciter les autorités à respecter leurs engagements de rendre l’espace public accessible aux personnes en situation de handicap. Je m’en rends compte avec les transports en commun, qui sont vraiment une galère lorsqu’on est handicapé ».

 

Rachid Meniri, paralysé d’une jambe :« ça donne envie de faire du sport »

« Ma jambe droite est paralysée à la suite d’un AVC. Je remarche, mais avec une canne, et je travaille à distance. J’ai regardé les Jeux paralympiques. Le point positif, c’est qu’ils ont permis de mieux comprendre les différents types de handicap. De plus, ils m’ont donné envie de faire du sport. Je crains cependant qu’une fois l’engouement retombé, la prise en compte du handicap dans la société ne redevienne secondaire. J’utilise les transports publics, et je dois planifier chaque trajet pour être sûr qu’il y aura des ascenseurs ou des escalators, et qui fonctionnent… Je déplore également le comportement des automobilistes qui se garent sans scrupule sur les places de stationnement réservées. Cela montre bien les progrès qu’il reste à faire. »

 

Emeric Lhautelin, joueur de paratennis au TC tremblaysien :« Le spectacle formidable des jeux »

« Je dois gérer une paresthésie, un trouble de la sensibilité des membres avec perte musculaire. Je me déplace en fauteuil. Ça n’a pas toujours été le cas, car j’ai joué au tennis de table avec des valides pendant 20 ans. J’espère que le spectacle formidable des Jeux paralympiques encouragera toutes les personnes en situation de handicap à faire du sport. Je souhaite aussi que cela continue à changer le regard des gens sur nous. C’est déjà le cas dans mon travail, où je dispose de toutes les adaptations nécessaires. Au quotidien, je tiens à être le plus autonome possible, mais tout ne dépend pas de moi. »

Jennifer Camara, mère d’un enfant polyhandicapé :« Une médiatisation positive »

« J’ai créé l’association Étincelle d’espoir pour Soan. Elle met en lumière la situation de personnes comme mon fils Soan, qui est polyhandicapé, mais dont le handicap n’est pas immédiatement visible, ce qui remet en question la perception des valides sur le handicap. La médiatisation des athlètes paralympiques est positive : les commentaires insistent davantage sur les performances que sur les handicaps. J’espère que ces Jeux auront contribué à faire évoluer le regard des gens. Soan est collégien en 4e dans une classe fixe. Il dispose d’un matériel adapté, dont une partie a été fournie par le Conseil départemental. C’est à la société de s’adapter à lui, pas l’inverse.»

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